Tous
les trois ou quatre ans, peut-être ?
Le rouleau compresseur avance
Dans l'odeur de réglisse brûlé
Au village, on refait l'asphalte
Tous les trois ans c'est reparti
Les enfants massés aux fenêtres
Suivent le moteur au bruit sourd
Aux beaux jours, au fond du village
Après la dernière maison
L'asphalte gagne un mètre et demi
Sur la caillasse du chemin
Tous les trois ou quatre ans, peut-être
Comme une coulée de lave noire
Sur le chemin des enfants libres
L'asphalte rogne un mètre et demi
Petits pas sur la lave noire
Les enfants mesurent son progrès
Le progrès, chose lisse et dure
sous leurs semelles a refroidi
Le rouleau compresseur avance
Dans l'odeur de réglisse brûlé
Au village, on refait l'asphalte
Tous les trois ans c'est reparti
Les enfants massés aux fenêtres
Suivent le moteur au bruit sourd
Aux beaux jours, au fond du village
Après la dernière maison
L'asphalte gagne un mètre et demi
Sur la caillasse du chemin
Tous les trois ou quatre ans, peut-être
Comme une coulée de lave noire
Sur le chemin des enfants libres
L'asphalte rogne un mètre et demi
Petits pas sur la lave noire
Les enfants mesurent son progrès
Le progrès, chose lisse et dure
sous leurs semelles a refroidi
Paul de Maricourt - Dépôt SACEM 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire