mardi 27 septembre 2011

Fragments d'enfance - 43

Tout palpite de vies anciennes. Mon oncle a clôturé l’orée du bois, ajoutant un portail. Il a creusé un sentier, bordé de troènes. Ce bois, nous l'abordions par la gauche, autrefois. Une dégringolade jusqu’à la liane, les cabanes, le grand épicéa. La conduite crevée, aux odeurs nauséabondes...
Un jour, la liane de lierre a cassé sous mon poids. Je me suis ramassé quelques mètres plus bas, souffle coupé. Des cabanes ne restent plus grand-chose ; deux ou trois clous dans les arbres... Je marche sur mes propres pas. Je marche sur mes pas, marchant sur d'autres pas, plus anciens encore.  

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