dimanche 21 août 2011

Fragments d'enfance - 7


 Aux beaux jours, on refait l'asphalte de la rue. Tous les trois ans, peut-être ? Un moteur au bruit sourd, une puissante odeur de réglisse brûlé. La lente marche du rouleau compresseur, sous nos yeux d'enfants...
Tous les trois ans, l'asphalte gagne un mètre. Au fond du village, avant le Coq, là où la rue se transforme en chemin. Comme une coulée de lave noire, mordant sur les caillasses. La lave refroidie, je mesure son progrès.
Le progrès, cette chose lisse et froide, sous mes semelles...

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